Bonapartus.

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Le 7 janvier de cette année, les frères Kouachi dégainaient contre Charlie Hebdo, assassinaient douze personnes (dont huit collaborateurs du journal), en blessaient onze autres. Je suppose que le soir même, ou dans les jours qui ont suivi, Romain Puértolas a dégainé son stylo, ou ses petits doigts, pour écrire cette farce tragi-comique qui décongèle notre bon Napoléon Bonaparte et son fidèle mammifère herbivore, ongulé à sabots, Le Vizir, afin de venir à bout de Daesch (sic), acronyme de ad-dawla al-islamiyya fi-l-‘iraq wa-s-sam. Romain (garçon charmant au demeurant) s’est visiblement marré à écrire cette histoire qui crépite à la vitesse des balles d’une AK47 – mais qui tirerait des chamallows –, à composer cette petite armée digne d’un épatant casting de Robert Lamoureux, et à imaginer une guerre menée en burqa et en string (sous la burqa). À noter une scène tordante (comme dirait ma belle-mère) dans le bureau de l’Élysée, entre le grand Napoléon, 1,68 m et celui qu’on nommait alors Naboléon, 1,68 m sans ses talonnettes orthopédiques, sous le regard idiot et supérieur de Hollande, 1,74 m. Sous la farce, il y a évidemment un grand coup de gueule contre l’impossibilité de nos bons politiciens à agir, trop occupés qu’ils sont à leurs magouilles et la préservation de leurs postes, et auquel malheureusement, le 13 novembre (et le premier tour des régionales) vient violemment de gifler.

*Re-Vive l’Empereur, de Romain Puértolas. Éditions Le Dilettante. En librairie depuis le 30 septembre 2015. Merci à Brigitte Opigez pour m’avoir offert ce livre, et à toi Romain, pour ta super dédicace.