Drôle de titre.

Lavoine

Lulu, l’homme qui ment*, est le papa de Marc Lavoine, l’homme qui chante, qui joue, et qui maintenant écrit. Dans le livre, Lulu ne ment pas. Il raconte à Marc, qui nous les raconte, ses histoires de cul – le radada comme il l’appelle -, ses pochetroneries, ses communisteries et ses rêveries. Lulu nous balade du Nord de la France à Wissous (dans l’Essonne). Lulu est beau, de cette même beauté dont héritera Marc et qui le fera souffrir apprend-t-on page 181. Lulu dit tout, sans détour ; même ses immenses envies de pisser, « Faut qu’je lansquine Marco, j’ai mal » (page 168). Lulu a épousé Michou, et Michou aime Lulu plus que tout. Jusqu’au jour où elle découvre le pot aux roses. Et Marc aime Lulu et Michou, sans discernement. Non. L’homme qui ment du titre doit être l’auteur, menteur à lui-même, comme tous les indécrottables romantiques, qui aimerait croire, alors que ses parents font désormais cimetière à part, que chacun d’eux était la seule histoire d’amour de l’autre.

*L’Homme qui ment, Marc Lavoine, éditions Fayard. En librairie depuis le 14 janvier 2015.