Je marche donc je pense.

Axel Kahn.

De même que Forest Gump parcourut 30.000 km (soit quatre allers- retours entre l’Atlantique et le Pacifique) en un peu plus de trois ans, (soit en moyenne 26 km/jour), Axel Kahn marcha 2057 km en 76 jours (soit en moyenne 27,02 km/jour).
Et comme Forest, Axel pense en marchant*.
Cette fois-ci**, il traverse la France en diagonale, de la pointe du Raz à Menton et, outre Norman, une mascotte en peluche, il nous emmène avec lui et nous fait découvrir une France oubliée ; nous présente, avec malice et tendresse, des gens qu’on ne compte plus, livrés à eux-mêmes, des survivants magnifiques ; cette France qui est malheureusement le terreau du Front National parce qu’aucun de nos politicards trop occupé à se faire réélire, à conserver ses scandaleux avantages dignes d’une royauté africaine, n’y a jamais mis les pieds et n’y soupçonne même pas les tragédies, les misères, tout comme le goût du vrai fromage de chèvre ou la façon dont les loups rendent les gros patous, génétiquement doux, soudain méchants –un peu comme les hommes, d’ailleurs. Kahn aime la beauté, il le dit à chaque page, et à chaque page démontre ce qu’écrivait George Sand : Chaque chose a son heure pour être belle.
Après la lecture de ce livre, je ne peux m’empêcher de repenser et donc de vous recommander un magnifique film de marcheur : The Way, d’Emilio Estevez (sortie France 2013).

The Way

*Il avait d’ailleurs publié en 2014 un ouvrage intitulé Pensées en chemin. Le Livre de Poche, 2015. **Entre deux mers, voyage au bout se soi, Axel Kahn. Éditions Stock. En librairie depuis le 23 janvier 2015.