La femme qui ne vieillissait pas.

Les années se suivent et le chaos se ressemble pour le théâtre. Après le Covid et avant les annulations probables pour cause de JO à Paris, il est bienheureux de trouver une magnifique salle qui accueille en janvier, février et mars 2023, la très belle adaptation de Françoise Cadol de La Femme qui ne vieillissait pas. Ça sera au Lucernaire, on peut déjà réserver ici, et je serai dans la salle le 12 mars. Surprise.

Recommandé par Le Parisien.

Le Parisien, 7 mars 2023.

Le Point à propos de La Femme qui ne vieillissait pas :

Clémenceau disait que le meilleur moment était dans l’escalier, découvrez qu’au Lucernaire, le meilleur moment est en haut de l’escalier.
L’article complet ici : https://www.culture-tops.fr/critique-evenement/theatre/la-femme-qui-ne-vieillissait-pas

Lettres.

Magnifique idée de Françoise Cadol. À l’issue de la représentation de La Femme qui ne vieillissait pas, elle demande aux spectateurs qui le veulent de lui envoyer une lettre. Puis elle les lit. C’est bouleversant. Et c’est ici.

En Angleterre aussi, les femmes ne vieillissent pas.

Librairie Fontaine à Paris.

Enfin au théâtre.

Cet été 2021 en Avignon, au Théâtre Buffon, découvrez l’impeccable Françoise Cadol en Betty, l’héroïne de La femme qui ne vieillissait pas, dans une mise en scène lumineuse de Tristan Petitgirard.
Et déjà, les premières critiques: https://www.letheatre.online/theatre-la-femme-qui-ne-vieillissait-pas-de-gregoire-delacourt/
https://r42culturegourmande.com/2021/06/07/la-femme-qui-ne-vieillissait-pas/
https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/festival-off-davignon-francoise-dolto-antigone-et-la-mysterieuse-betty-trois-personnages-dans-leur-jeunesse-incarnes-par-trois-belles-comediennes_4701885.html

Magistrale (et ce n’est pas moi qui le dit).

Et encore. (Dans loeildolivier.fr cette fois).

Dans La Provence du 8 juillet 2021.

Interview sans censure.
Par Dana Philp.

La femme qui ne vieillissait pas. Quel titre ! Alors, alors, le pitch ?
Il est dans le titre !

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Pourquoi penses-tu qu’on ne veut pas vieillir ?
Ce qu’il y a de terrible dans le fait de vieillir, ce n’est pas de se rapprocher de la mort, ça, tout le monde le sait et finit peu ou prou par l’accepter, non, ce qu’il y a de terrible c’est de risquer de finir seule.

Tu dis seule, avec un « e » ?
Oui. Il y a bien plus de femmes qui se font larguer par leur mec pour une bien plus jeune – l’âge de leur fille, en général.

Les hommes et les femmes réagissent donc différemment ?
Les femmes, elles, essaient de retarder les signes du vieillissement sur elles-mêmes, et les hommes autour d’eux, avec des objets et/ou des personnes transactionnels.

Pourquoi ce livre ? Est-ce qu’il y a eu un déclencheur ?
Après Danser au bord de l’abîme et les très nombreuses réactions des lectrices, et parfois des lecteurs, que cette histoire a déclenché, révélatrices d’une culpabilité, ou d’une impossibilité – je suis malheureuse mais je ne peux pas le quitter –, je me sentais m’enfoncer dans ces chagrins-là et j’ai eu très vite besoin d’une île où me poser. Ça a été ça, ce livre. Cette bouée.

À quel âge est-on considéré comme vieux aujourd’hui ?
Je ne sais pas. Il y a cette phrase un peu facile qui prétend que c’est l’âge dans la tête qui compte.
Ceci dit, il y a plusieurs marqueurs. Celui de la société du jeunisme qui nous « vieillit » très vite, nous catalogue has been dès quarante ans. Je me souviens de cette réplique d’une gamine de 15 ans à sa mère : Oh non, maman, si tu vas sur Instagram, ça va devenir aussi nul que Facebook. Il y a le monde de l’entreprise qui, à l’aube de nos cinquante ans, nous jette comme des marchandises obsolètes. Et puis, le pompon, le début de la fin : lorsque quelqu’un vous cède sa place assise.

En vieillissant toi-même, qu’est-ce qui te marque ou t’impressionne le plus ?
Merci d’avoir observé que j’avais vieilli ! En fait, pour te répondre sincèrement, je te dirais qu’au début, et je le situe aux alentours de la quarantaine, j’étais un peu triste.
Je commençais à mesurer ce que j’allais perdre : la vitalité peut-être, une certaine vitesse, une élasticité même, un peu d’impatience salutaire, et en même temps, je soupçonnais ce que j’allais gagner : une forme de calme, une détermination plus forte, la capacité de me défaire des choses encombrantes, lourdes et toxiques.
Et aujourd’hui, je me sens plus léger, plus efficace, plus utile à moi-même.

Quel est le pire aspect dans le fait de vieillir ? Et le meilleur ?
Le pire je crois, c’est de se retrouver seul. Seul avec un corps qu’on ne comprend plus. Avec une mémoire qui s’enfuit. Seul dans des maisons qu’on ne connaît pas. Seul, c’est le pire de la vieillesse.
Quant au meilleur, c’est le contraire. C’est d’être dans ce temps à deux. Jusqu’au bout.
Dans mon livre, cette idée d’être ensemble jusqu’au bout, de traverser le temps à deux, est l’une des choses qui fait tout basculer.

Sens-tu ton âge ?
Je sens un petit peu de douleur dans mes mains le matin. Un manque de souffle à partir du deuxième étage, dans un escalier, bien que j’aie arrêté de fumer pour toi il y a dix-huit ans. Les bons jours, je finis le cent mètres cinquante mètres après Usain Bolt. Mais, je n’ai rien perdu de ma niaque, de mon énergie, de mes envies. Au contraire.

Si c’était possible, souhaiterais-tu vivre pour toujours ?
Oh, non ! Même si je raterais quelques géniales séries télé à venir, quelques livres extraordinaires dont les auteurs ne sont même pas encore nés, non.
Il y a une grande beauté dans l’éphémérité. Dans le livre, Betty, la femme qui ne vieillit pas, écrit : « Il faut
que les choses meurent pour que nous ayons la certitude de les avoir un jour possédées. »

Dans la pub, tu vends des anti rides, dans ton livre, tu les jettes à la poubelle.
Mon livre est un conte. Un conte certes extrêmement réaliste mais un conte quand même, alors oui, mon héroïne n’a pas besoin des ces produits-là.
La publicité, elle, se nourrit de la vraie vie où, effectivement, on vieillit et où on veut ralentir les marques du temps. Lorsque je faisais des campagnes sur ces sujets, j’ai toujours fait de mon mieux pour parler aux femmes avec respect, avec vérité. Tiens, souviens-toi de Clarins, par exemple.

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« Les femmes sont peut-être le seule groupe qui devient plus radical avec l’âge. » (Gloria Steinem).Vrai ou faux ?
Je ne sais pas. J’aime à penser qu’elles le sont dès le début. Qu’elles savant ce qui leur convient le mieux. C’est la seule façon d’être libre.

« À 50 ans tout le monde a le visage qu’il mérite. » (George Orwell). As-tu le visage que tu mérites ?
Je n’aime pas mon visage.

« Je suis arrivée à l’âge ou les bleus sont formés des échecs dedans au lieu des accidents dehors » (Nicole Krauss). Et toi ?
Moi ? Mes bleus ne sont pas seulement le contrecoup de mes échecs, mais aussi de mes erreurs, mes vaines espérances et quelques joies.

« Nous petit-déjeunons, moi avec mes rides, lui avec sa fraicheur… » (Brigitte Macron). Quelle sublime leçon de vie, non ?
Quelle lucidité amoureuse ! J’ai beaucoup aimé cette phrase parce qu’elle n’est pas qu’une phrase justement. Il n’y a qu’à les voir se regarder, se tenir la main pour ne pas laisser l’autre s’envoler. Il y a quelque chose de tellement libre dans leur histoire, à une époque dangereuse où la morale et le puritanisme faux-cul reviennent, vengeurs.

Est-ce que tu vas vieillir « gracefully » comme on dit en anglais ou « kicking and screaming » ?
Je vais vieillir avec toi, j’espère. Donc, gracefully.

Quand on ferme ton livre, quelle trace veux-tu laisser dans notre esprit ?
D’abord, j’espère que tu auras eu du plaisir à lire ce livre. Et qu’il t’aura donné envie de penser et de croire que le temps qui passe n’est pas une malédiction, que la beauté n’est pas la jeunesse et la jeunesse n’est pas le bonheur. Qu’il te dira ce livre, que tu es belle.

Merci.
Pas de quoi.

Ici, la très jolie chronique de l’écrivain Frank Andriat: http://www.andriat.fr/gregoire-delacourt/

8 mars 2018.
La presse commence à s’intéresser au livre. Et en parle. Comme ci-dessous, Le Figaro Littéraire.

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12 février 2018.
Aujourd’hui commençait le service de presse. Je dédicace beaucoup de livres qui vont rejoindre d’autres piles de livres dans les boîtes aux lettres et les appartements des journalistes. On espère toujours qu’ils y jetteront un oeil. Qu’ils le parcourront. Le liront, même.

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8 février 2018.
Je découvre la « quatrième ». En vrai. Les mots de l’éditeur claquent.

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2 février 2018.
Et voilà. Les livres sortent du « four ».

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24 janvier 2018.
Les Secondes ont été lues et relues et rerelues. Elles partent à Mayenne. Chez Floch. Et demain commencera l’impression du livre. En terme de naissance, on parle du début du travail.

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17 janvier 2018.
Aujourd’hui, on choisit parmi la centaine de photos prise par Emmanuelle Hauguel, celle qui sera en jaquette du livre. En tout cas, ce sera ce visage-là.

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12 janvier 2018.
Peu de corrections en fait. « La modeste abbaye » de Valbonne est devenue « l’ancienne abbatiale ». Et les titres des trois parties ont été réduits de deux corps.

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6 janvier 2018.
Les « Premières » sont arrivées. J’adore ce moment où l’on découvre le texte mis en page, extrêmement proche dans la forme et le fond du livre. Ce sont les derniers moments avant l’impression. La dernière possibilité de déplacer une virgule, changer un mot, un nom, faire disparaître une phrase qu’on n’aime plus. C’est l’un des instants de la vie d’un livre que je préfère, je crois.

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30 décembre.
Aujourd’hui, je m’attaque à la liste des remerciements.

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24 décembre.
Cadeau de Noël. Voici la maquette de la couverture de mon prochain livre.

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13 décembre.
Ce matin, j’ai présenté le livre aux représentants (si je puis dire). J’ai fait de mon mieux, parce que c’est toujours difficile de parler d’un texte qui sort du four. On ne sait pas encore bien tout ce qu’il y a dans le livre.
Dans la salle, ce matin, il y a eu des sourires, des rires, et à la fin, un grand silence. Comme lorsqu’on est très ému.

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16 novembre. On y donnera une seconde jeunesse à quelques meubles.

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2 novembre. On y croisera le regard de Charlotte Rampling et le nez de Juliette Gréco.

30 octobre. Il y aura un mauvais souvenir de la guerre d’Algérie. Une douleur jamais apaisée.

5 octobre. On y entendra un disque qui fit pleurer certains et casser de la vaisselle à d’autres.

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22 septembre. Il y aura aussi une petite bande de filous, sur des Mobymatic Chaudron, fonçant à près de cinquante trois km/h.

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7 septembre. On fera aussi un petit peu de yoga, dans le « prochain », histoire de garder son corps (et son esprit) en forme.

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1 septembre. Il y aura aussi une auto qui va bouleverser la vie d’une petite fille de treize ans.

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16 août. Il y aura une après-midi sur la plage de Nice (pas facile pour faire un château de sable).

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12 août. Il y aura un déjeuner à La Colombe d’Or (Saint-Paul-de-Vence), l’un des restaurants, pour moi, les plus émouvants qui soit.

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3 août. Il y aura aussi une très jeune fille de 509 ans dans le livre.

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26 juillet 2017. La photographie, dans ce qu’elle dévoile ou cache, sera sans doute au coeur du « prochain ».

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17 juillet 2017. Le titre du « prochain » existe. Je suis vraiment content. Comme lorsqu’on trouve le prénom d’un enfant à venir et que lorsqu’on voit enfin son visage, on se dit qu’on ne s’est pas trompé.

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1 juillet 2017. Il y aura un mambo effréné.

1 juin 2017. Ici et là, au hasard des rencontres, on m’a demandé de mettre, dans mon « prochain », un prénom, une ville, une gourmandise. J’ai la liste, heureusement, elle est assez courte.

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7 avril 2017. « C’est pour quand le prochain? ». C’est une question qu’on me pose souvent et qui, sans me mettre la pression, me fait toujours plaisir. Donc, j’ai acheté un nouveau petit carnet et je commence à gribouiller dedans.

Début du début