Ah, les premières fois.

De même que Macha Makeieff avec son Nouveau Bréviaire pour une fin de siècle – Méditation affectueuse sur des objets ordinaires* nous racontait, au travers des gourdes en plastique, des ramasse-monnaie, et autres pichets de vin en terre cuite façon faux bois et coulures de pinard, nos souvenirs perdus, Nicolas Delesalle** nous offre un émouvant catalogue des émotions qui font les enfances inoubliables : la Renault 25 GTS (et non pas la GTX, hélas), la découverte que ça sort par là où on fait pipi, Michel Drucker et Mickael Jackson, les baisers ratés, les routes de vacances, les pornos cryptés de Canal+, les chiens qui meurent et qui donnent envie de vivre, les profs qui comptent, la découverte du Siddartha d’Hermann Hess, les premières ruptures qu’on foire toujours et vingt autres encore. Voici un parfum de très bon premier livre à la belle écriture, fraîche comme une herbe honnête qu’on vient de couper.

Un_parfum_dherbe_coupee
*Éditons du Chêne, 1998.
** Un Parfum d’herbe coupée, Nicolas Delesalle. Éditions Préludes. En librairie.