Tu me manques.

Tu me manques

C’est le titre du livre du jour.
C’est drôle, d’ici, il m’évoque ce Ne m’appelez plus jamais France, de Polnareff. Dans ce virevoltant roman* d’Harlan Coben, il y a le même genre de litote : I ain’t missing you at all, au lieu d’ I missing you. Bref.
J’avais un peu décroché de Coben depuis quelques livres, parce ses fins étaient devenues grotesques, mais le voilà qui revient à la grâce de ses débuts. Voici donc une histoire américaine, new-yorkaise précisément (oui, de ce NY tachycardique que j’évoquais ci-dessous) ; une histoire d’esseulés, de rêveurs, de romantiques et autres faibles, beaux, touchants ; de sites de rencontres et de quelques violentes désillusions concomitantes. Voici un thriller brillant, impeccable, imparable ; avec tout ce qu’il faut d’humour, d’émotion, de sanguinolences. Une grande histoire comme les contaient alors les princes de la littérature policière américaine (James Hadley Chase, Donald Westlake, Marc Behm, Lawrence Block – entre autres), avec adrénaline et dose de morale qui, même si elle rime avec deux balles, fait toujours du bien quand elle vous arrive dans la gueule. Prenez soin de ceux que vous aimez, écrit Coben page 97%, tout le reste n’est que bruit de fond. Coben m’avait manqué. Il est revenu.

*Tu me manques, Harlan Coben. Editions Belfond. En librairie depuis le 5 mars 2015 et sur… Kindle.