Je partage avec Régine la même date de sortie de nos premiers livres, en 2011. Notre premier salon à Limoges. Nos premières dédicaces (les mains tremblantes, la gorge sèche). Nos premières grandes joies de jeunes auteurs. Nous débarquions dans un nouveau monde et nous nous protégions l’un l’autre. Si Régine est devenue une amie, elle est surtout une biologiste brillante et une maman formidable. Ce sont ces deux qualités qui en ont fait un bel auteur. Dans Une histoire à tenir debout elle raconte celle de son fils Rémy, qui s’était promis de ne pas aller plus loin lorsqu’il ne pourrait plus marcher. Alors, quand il est tombé, Régine a pris son stylo à deux mains et a dessiné le chemin parcouru par son fils. Le résultat est ce livre bouleversant et fier ; touchant et plein de vie. Rencontrez-le, c’est important. (Editions JC Lattès. Toujours en vente depuis le 10 janvier 2011). J’ai demandé à Régine de nous partager l’un de ses récents coups de coeur, le voici:
« Lancez-vous sur les traces du héros de ce roman. Il est jeune, sympathique, dévoué et rebelle. Ni mousquetaire, ni noble, l’ami Nicolas, mais chirurgien ambulant durant le règne de Louis XIV, loin de la cour, embarqué sur les routes, confronté à mille mésaventures. Et amoureux, bien sûr. N’hésitez pas, lisez ce formidable roman historique d’Eric Marchal.
920 pages (pas une de moins) qui se dévorent. Admirable « travail d’auteur », il allie une écriture vivante et imagée à une qualité historique inouïe. On y découvre les recherches d’un jeune chirurgien qui refuse de suivre les classiques préconisations des médecins (saignée suivie de saignée), qui améliore ses techniques sur les champs de bataille et soigne aussi bien pauvres et riches. Evidemment, mon âme médicale s’est délectée de certains passages, décrits avec précision mais en termes simples, avec suspens et humour parfois. Dont les soins sur plaies, onctions « antisyphilitiques », opération de crise de calculs, technique de césarienne, soins de fracture du crâne pour éviter de trépaner : « J’ai couvert l’os avec des plumasseaux imbibés de baume de Fioraventi et l’ensemble de la plaie avec du baume d’Arcéus et de l’huile de rosat » et autres défis… Chapeau à cet écrivain rencontré lors du Salon d’Attignat, un homme qui allie modestie au talent et nous a confié avoir mis quatre ans à créer ce récit tant les détails sont le fruit de recherches approfondies ».