Valérie pourrait être un personnage de roman. Elle est belle, douée, mariée à un très chouette type (auquel elle dédie tous ses livres), elle chante, elle enchante, elle ne mange pas de gluten, boit peu mais de l’excellent, du classé, aime rire ; elle est attentionnée, attentive aux autres et possède un sourire désarmant. Elle a écrit 9 livres et loin d’y décrire des personnages formidables (comme elle), elle s’attache à nous faire aimer ceux que la vie n’aime pas (ou plus). Dans L’Atelier des miracles (Lattès 2013), elle en fait une époustouflante démonstration. Et comme chez elle la bienveillance n’est pas antithétique du chagrin, elle a obtenu le Prix de l’Optimisme pour ce roman. Ce qui tombe bien en ces périodes… hollandaises. Je lui ai demandé de nous présenter un de ses livres coup de cœur. Le voici :
« Qu’y-a-t-il de plus irrésistible que la mer ? Une histoire d’amour, peut-être… Car contrairement à la mer, on n’entre pas dans une histoire d’amour seulement jusqu’aux genoux. » À Patelin, petit village victime de la désertification médicale, le conseil municipal a une idée des plus surprenantes pour attirer un jeune docteur : lui faire croire jusqu’à l’absurde que Patelin est situé en bord de mer. Tous s’emploient à mettre en scène la supercherie. Tous, sauf Louise, tout juste rentrée de Paris, où ses rêves d’avenir viennent d’être piétinés lors d’un casting cruel pour un télé-crochet. Avec « Presque la mer », d’une écriture comme toujours délicate et précise, Jérôme Attal nous emmène dans une comédie tendre, une promenade aussi poétique que loufoque – sans se priver d’épingler certains de nos travers ou de nos méprises. Un roman qu’on lit le sourire aux lèvres et dont on sort le cœur plus léger !« (…) les jolies filles aiment les voyous, ne serait-ce que pour se prouver dans leurs moments fragiles qu’elles sont jolies, puisqu’elles pensent que les voyous et les voleurs chapardent uniquement ce qui est joli. En fait, les voleurs volent principalement ce qu’ils estiment pouvoir revendre, et la plupart du temps, cela ne concerne en rien la beauté ».