Vertiges du mal.

Je sais bien que les 739.569 blogs (environ) qui parlent des livres aiment être les premiers à parler d’un livre. Mon blog, ne souhaitant pas déroger à cette règle, souhaite donc être le premier à parler d’un livre paru en… 1924 (il y a donc 90 ans –pour ceux qui préférèrent un bac philo à un bac scientifique). Lupin, donc. Père : Maurice Leblanc (1864-1941), journaliste, romancier (50 romans quand même – ça calme), conteur. Lupin ; gentleman-cambrioleur, chanté par Dutronc (mari de l’immensément belle Françoise Hardy), interprété à la télé par Descrières, Brialy et Dunoyer. Une vieille série quoi ; qui n’a rien de rien à opposer à 24, Lost, Breaking Bad ou FlashForward. Et pourtant. Oublions les images. Oublions Lupin. Revenons aux mots. La Comtesse de Cagliostro est un roman formidable, qui fait le portrait d’un gamin (Raoul d’Andresy) fiancé à une charmante jeune fille de bonne famille, et qui va soudain rencontrer le diable (la Comtesse). Elle va « l’envenimer ». Il va alors avoir à choisir entre la diaphane fiancée et la comtesse incandescente. Entre la raison et la passion. Le bien et le mal. Et c’est le mal (ouf) que d’Andresy choisira (et grâce auquel il deviendra Lupin), parce qu’au fond, il n’est jamais de grandes histoires sans d’authentiques douleurs.

22 jun 14

Ci-dessus l’exemplaire que je garde précieusement depuis trente-cinq ans. Le Livre de Poche a la bonne fortune de le ré-éditer régulièrement.