25, année Sthers.

Après la réédition en janvier de cette année du Vieux juif blonde et la sortie concomitante d’un nouveau roman Les Gestes, voici un troisième livre*, d’Amanda, ses feuilles d’automne cette fois : C*.
C comme Champignon. Comme Cocu. Comme Connerie. Comme Complotiste. Bref, un roman à nul autre pareil puisqu’il y est question du 7-Octobre, de Gaza, du Hamas, d’un champignon (métaphore de toutes les métaphores) qui pousse au plafond de la maison d’une éditrice juive mariée à un goy amant d’une fan de Jordan Bardella, « beau garçon » (page 117) et du Rassemblement National, lequel goyim re-baisera finalement sa femme, tous deux régénérés par les excitations sexuelles de l’insulte découvertes auprès la maîtresse patriote : « Sale juive ! Sale juive avec ton nez crochu ! » hurlera-t-il pendant l’acte (page 164) les faisant ainsi terriblement jouir tous les deux, sa femme et lui.
Bref encore, un roman hors norme qui, selon certaines critiques glanées sur la Toile est « drôle », « fait réfléchir », « kafkaïen » — d’où ma difficulté à en faire une chronique plus précise.
Une phrase cependant m’a marqué dans l’exercice périlleux et, partant, courageux, auquel s’est ici livrée Amanda. Page 171 : « L’immédiateté, c’est le travail des réseaux sociaux, pas de la littérature ». 
Je crois que c’est précisément là que se crayonne la limite trouble de ce roman roublard écrit à chaud.

*C, d’Amanda Sthers, aux éditions Grasset. En librairie depuis le 1er octobre 2025.