Deux étoiles.

Un parfum de Montherlant. Une distinction à la Robert Mulligan. Une mélancolique poésie des chairs et du désir. Une musique de la peau. Un vocabulaire du silence. Et un cri du cœur. C’est la poitrine lourde que Jean Nainchrik se souvient de Jean et de Léo en Italie, un voyage scolaire à dix-sept ans. L’amour entre garçons, alors que dix filles rêvaient d’eux. Un amour que ne peuvent écrire les mots car “Les mots ne sont pas la pulpe des doigts. Ils ne sont pas la traversée des sens”, “Les mots sont un bruit de trop” (page 52).
Dans ce livre*, comme un journal intime, une lettre inachevée, un amour brûlant même quand tout s’est éteint, Jean continue à faire briller l’étoile Léo et c’est dans cette guerre contre l’absence et l’oubli que se dessine la très grande élégance de ce texte.

*Tu m’as volé mon étoile, de Jean Nainchrick — et Pierre Vavasseur dont le regard a « policé » ce récit — , aux éditions Récamier. En librairie depuis le 9 janvier 2025.