
Donc, après trois tomes, soit environ 2250 pages lues, la mécanique de Lucinda Riley est bien huilée et se répète. Je rappelle le sujet de la saga aux 20 millions de lectrices (et un lecteur) : un homme (beau, riche, tout) qui a adopté sept filles meurt (mystérieusement quand même, on sent qu’il pourrait revenir) et laisse à chacune de ses adoptées des indices sur leurs origines.
Ainsi les sept filles qui portent le nom de celles du géant Atlas et de Pleione (Maia, Alycone, Astérope, Célaéno, Taygète, Électra et Mérope) font leur Retour vers le futur. Dans chacun des trois premiers tomes (je vous dirai pour les suivants), il y a un livre dans le livre, c’est-à-dire 350 pages environ sur les 750, où nous sont racontées les vies de l’arrière-grand-mère, du pépé, de l’amant (toujours impérialement chaste), du mari (encore plus chaste que l’amant), des enfants (des uns et des autres), jusqu’à la mère possible de la petite adoptée, et c’est cette mécanique qui commence à m’escagasser un peu, d’autant que cette fois-ci, il est question d’une bâtarde du roi d’Angleterre, enfant abandonné, sourd, Béatrix Potter, et pourquoi pas Enid Blyton ? — du lourd, du très lourd. Autre souci, une lectrice m’indique que le tome 4 n’est pas très bien mais que le 5 l’est. Donc, lire le 4 ou ne pas le lire ? Telle est la question. (En tout cas, la réponse se fera un peu attendre).
*Les sept sœurs, tome 3, La sœur de l’ombre, de Lucinda Riley, au Livre de Poche depuis juin 2020.