
Et voici que la toujours très élégante plume d’Éric Fottorino* se déploie pour nous brosser le portrait d’une attachante attachée de presse qui carbure au très bon champagne et se parfume aux très jolis mots, d’un jeune écrivain dont elle est folle du premier roman et d’un vieil écrivain algérien, menacé de mort, brillant et épuisé. Fottorino nous raconte ces Gens sensibles avec une délicatesse rare. Une authentique amitié. Tisse un parallèle poétique entre le début et la fin, l’éclosion et la flétrissure, le premier et le dernier livre. Il nous parle littérature, bien sûr, et nous en offre l’une des plus belles phrases qu’il m’ait été donné de lire : « J’aurais ajouté que tous mes romans, je les avais traduits du silence » (page 144). Respect.
*Des gens sensibles, d’Éric Fottorino. Aux éditions Gallimard. En librairie depuis le 6 mars 2025.