Author Archive | Grégoire Delacourt

C’est l’été, le pastaga tape.

Auguste Derrière et Prunelle de Mézieux nous règlent avec leurs blagues* à deux balles, à vingt balles, à cent balles, formidablement illustrées à la manière des vieilles réclames et autres ferrailles publicitaires. Ça se boit sans soif et c’est bien plus rigolo que les romans de plage feel-good- mordsmoilenesques.

*Les pieuvres ont le vent en poulpe, de Auguste Derrière et Prunelle de Mézieux, aux éditions Hugo Images. En librairie depuis le 6 novembre 2024.

Surprise du jour.

Rediffusion surprise ce matin sur France Inter d’une courte interview que j’avais adoré faire et qu’i m’avait un peu chambardée.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/c-est-une-chanson/c-est-une-chanson-du-mercredi-16-juillet-2025-8069718

Vendredi 1er août 2025.

Grimaud — son Moulin à vent, son Pont des Fées, son Club house du golf de Beauvallon, son massif des Maures, son cimetière où repose Didier Pironi, sa maison où naquit Suzanne Prou, et puis ses Escapades littéraires, sa salle de conférence Immeuble Beausoleil où je serai ce vendredi 1er août, où sera probablement projeté le documentaire sur l’auteur de « La liste de mes envies », où un débat animé par un vieil ami, celui-là même qui m’encouragea à écrire des choses un peu plus longues qu’une bodycopy d’annonce de pub, s’annonce déjà… animé.
18 h 30. Salle de conférence Immeuble Beausoleil, 850 Roue Nationale, 83310 Grimaud. Entrée libre.

Erri deux Luca.

Double sortie* alimentaire pour l’immense De Luca, d’un côté des poèmes récoltés à la lumière du jour, comme des fruits dans un jardin, de l’autre une sorte de Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules autour des « saveurs familières », le pain, le lait, les pâtes, le tout abondamment commenté par un nutritionniste comme si les mots de l’écrivain ne suffisaient plus ; et, en bonus, dix-sept recettes, concoctées, elles, par une certaine Alessandra Ferri. 
Si l’on peut soupçonner un gros brin de marketing estival dans ces sorties concomitantes, ne boudons pas notre plaisir à retrouver la langue magnifique de l’italien, ainsi ce poème — Un siège :

Interdits de mariage, les funérailles,
Déclarés contaminants les étreintes et les baisers,
Source de contagion les larmes aussi.
Ainsi les épidémies assiègent l’amour
Qui pourtant ne se rend pas et avec émotion
Entre en clandestinité.

*Récolte à la lumière du jour et Récits de saveurs familières, de Erri De Luca, chez Gallimard. Tous deux en librairie depuis le 5 juin 2025.

Quatre nouvelles du bon Denis.

Traits et portraits, merveilleuse collection qui accueillit en son temps Le sens du calme de Yannick Haenel qui m’avait chambardé, reçoit pour la seconde fois, après « Autoportrait en vert » la multi-primée Marie Ndiaye, Goncourt, Mme Figaro, Femina — rien que ça —, laquelle nous offre cette fois quatre nouvelles autour de la figure du père, Le bon Denis, dont une déjà publiée dans le recueil SOS Méditerranée (Folio n° 7146, 2022). 
Encore une fois, c’est ici le style, la langue même de Ndiaye qui emporte tout sur son passage et qui séduira davantage les amoureux des jolis mots que ceux des histoires solides. On est là davantage chez Monet que chez Renoir, l’impressionnisme plus que l’expressionisme — ce qui en fait toute sa précieuse élégance mais aussi son souvenir incertain. 

*Le bon Denis, de Marie Ndiaye, aux éditions Mercure de France, coll Traits et Portraits, dirigée par Colette Fellous. En librairie depuis le 3 avril 2025.

5-24 Juillet 2025.

Deux spectacles en Avignon, l’un grave, l’autre léger — toujours une face Nord et une face Sud chez moi. La Liste de mes envies à l’Ancien Carmel d’Avignon du 5 au 24 juillet et Autopsie d’une photo de famille (d’après L’Enfant réparé) à La Manufacture, du 5 au 22 juillet. J’y serai.

Fume, c’est du belge.

Il y a quelque chose de très léger dans ce petit livre d’Anny Duperey qui commente des phrases qui l’ont marquée — adressées par exemple sur un plateau de cinéma par un Blier au mieux de sa forme ou, dans un musée, par son fils effaré devant une sculpture moderne. On notera avec amusement le Ben dis donc la télé ça arrange balancé à l’actrice non maquillée dans une superette ou le Mais suce-la, bon Dieu, suce ! de Claude Berri, sur le tournage de Germinal, mais tout cela est bon enfant, à l’image de l’inusable (pour preuve la photo de la couverture) vedette d’Un éléphant ça trompe énormément et se lit sans y penser comme on suce une glace l’été sur la plage.

*Respire, c’est de l’iode ! et autres évocations libres, de Anny Duperey aux éditions du Seuil. En librairie depuis le 11 avril 2025.