Archive | avril, 2023

Vendredi 12 mai 2023.

Voilà une affiche rudement bien faite puisque toutes les informations y sont. Saut peut-être les noms des auteurs que vous y croiserez. Alors les voici : Sophie Adriansen, Alexandre Feraga, Lorraine Fouchet, Patrick Bourgeault, Adeline Tempo, Sophie Wouters, Claire Leost, Feurat Alami, Gérard Alle et moi.
16h30. Lire en Mai, Librairie Page 5, 5 Pl. de Bretagne, 35170 Bruz.

Mardi 9 mai 2023.

Tout, tout, tout pour la lecture en ce mois de mai, la preuve avec la belle initiative Ozélir dans le Loiret et sa soirée d’inauguration à laquelle nous participerons, Eliette Abecassis et moi, en débattant joyeusement sur les livres, l’amour dans les nôtres et quelques fariboles. C’est ce soir à Orléans, et tout est parfaitement expliqué ici.
18h30. Soirée d’inauguration du Festival Ozélir, Hôtel du Département, 15 rue Eugène Vignat, 45000 Orléans. Entrée libre.

Qui tu liras jamais n’oublieras.

Il y a des livres qui sont plus grands qu’eux-mêmes, recèlent des merveilles d’écriture, d’érudition, de poésie et d’éloge de la littérature, parlent avec grâce de la transmigration des âmes et vous transportent dans des lieux inconnus de notre raison — L’Amour. Qui tu aimes jamais ne perdras* est l’un de ceux-là. Respect.

*Qui tu aimes jamais ne perdrasde Nathalie Bauer. Éditions Philippe Rey. En librairie depuis le 5 janvier 2023. Une grande lectrice en parle ici mieux que moi.

Célestine, Martine et Sophie.

Les années 60. Un petit village. Des gens simples. Une gamine adoptée, un don du ciel pour les parents, d’où le prénom de gratitude, Célestine.
Célestine grandit, Célestine possède ce qui rend les filles jalouses et les hommes affamés :  la beauté. La vraie. L’immense. Celle qu’on veut posséder pour soi ou à défaut, lacérer, pour que personne d’autre ne la possède jamais. Alors, oui, ça finit mal. Oui, ça bouscule.
Ce qui est surprenant dans ce premier roman*, c’est l’écriture de Sophie Wouters qui, au prétexte que l’histoire se passe dans cette France pré-pompidolienne, prend l’habit d’une fausse naïveté, une ingénuité presque, dont la Comtesse de Ségur était fort friande — on pense souvent à Sophie d’ailleurs et tous ses malheurs ; à l’innocence de la Martine de Marlier ; ainsi sous des airs aimables, derrière les mots de la grammaire de l’enfance, sourd la violence. Déchirante comme une foudre. Poignardeuse.
Ce livre qui a fait passer une nuit blanche à Amélie Nothomb** a d’abord été publié en Belgique et en Suisse chez 180° Éditions, où il connut un vrai succès puisqu’il se vendit à 6000 exemplaires (dans l’hexagone 1800 est un résultat correct pour un premier livre). Il vient d’être réédité chez Hervé Chopin, en France cette fois, pour espérer y trouver une plus large audience. C’est ce qu’on souhaite à Sophie Wouters parce qu’en ayant refermé son premier livre on a juste envie d’ouvrir son second.

*Célestine, de Sophie Wouters. Aux éditions 180° (2021) et Hervé Chopin (2023).
**Le bandeau de l’édition originale portait la citation suivante : Cette nuit, j’ai lu Célestine. Ton texte m’a bouleversée, je n’ai pu m’arrêter. Je te dois une nuit blanche. Et il était signé Amélie Nothomb.

Samedi 6 et dimanche 7 mai 2023.

Après la Baie de Quiberon la semaine dernière, son eau salée délicate et fraîche, direction la Méditerranée (encore qu’elle soit à 85 km de là), Digne-les-Bains, pour un Salon du Livre intime (30 auteurs), autour de l’incontournable Franz-Olivier Giesbert et de son chapeau qui n’a rien à envier à celui de l’Autre sur lequel il écrivit si bien.
10h-18h30. Salon du Livre de Digne-les-Bains, Palais des Congrès, 1 Pl. de la République, 04000 Digne-les-Bains. L’excellent programme ici.

Romain Puertolas.

Dernier livre paru : Les Ravissantes, Albin Michel (2022). Prochain roman Comment j’ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès, (Albin Michel, 11 janvier 2024). En attendant, Romain s’amuse beaucoup: Ça va bien, merci, et nous donne des nouvelles de sa Tatie.

Une vie.

Il y a des livres comme ça, qui ne paient pas de mine, n’ont pas de prétention littéraire, sont écrits par des gens qui ne cherchent ni la gloire ni dix lignes dans Le Monde des Livres ou Le Figaro Littéraire, qui sont souvent publiés avec les économies de leurs auteurs, des livres qu’on ne trouve pas toujours en librairie et puis un jour on vous en offre un et, curieux ou reconnaissant, vous vous mettez à le lire et découvrez une vie. Celle d’une femme en l’occurrence que vous pourriez croiser sans la voir, dans le métro ou un grand aérogare, sur un chemin de campagne ou accrochée à un ULM. Une vie parmi tant d’autres, mais soudain exceptionnelle par les amours vécues, les expériences, les voyages, les sommets népalais que l’on cherche à atteindre et l’on se rend compte que c’est soi qu’on a dépassé, un père important, des amis précieux, des traîtres parfois, les enfants adoptés qui se révèlent méchants et cruels, la tendresse malgré tout, et puis la chute de l’homme qu’on aime, son corps broyé et puis la vie seule, pleurer seule, se redresser seule, un jour revoir la lumière dans les mots d’un autre homme, bref ; il y a des livres inconnus d’inconnus qui méritent parfois d’être ouverts.

*Chant de terre et de ciel, de Marie-Odile Ducrest, Éditions Persée, 2013.

Vavasseur 1- Delacourt 0.

Je me souviens dans Des chiffres et des lettres des candidats qui disaient « Pas mieux ». J’ai lu le papier de Pierre Vavasseur dans le Parisien magazine à propos du livre de Lorraine Fouchet* que j’ai également lu. Pas mieux.

*Jamais là par hasard, de Lorraine Fouchet. Héloïse d’Ormesson éditions. En librairie depuis le 2 mars 2023.