À l’heure où les lecteurs professionnels lisent (enfin, parcourent) les textes de l’imminente rentrée littéraire – gigantesque ducasse du livre -, il est un lecteur extraordinaire, lui, qui lit vraiment, et bien au-delà des mots, de leurs significations et de leurs interprétations. C’est Le Lecteur de Cadavres*, ci-nommé Ci, inspiré par l’authentique chinois Song Ci, un homme du Moyen-Âge asiatique, précurseur et père de la médecine légale. Antonio Garrido, enseignant à l’université polytechnique de Valence, nous offre, avec une écriture précise et pleine d’esprit, un voyage saisissant, palpitant, homérique, à la fois dans la Chine du XIIIè siècle et dans le corps humain, mais surtout, dans l’âme humaine (ses tourments, ses noirceurs et ses fulgurances).
Le Lecteur de cadavres est bien plus qu’un roman. C’est un livre d’aventure, un polar, un livre scientifique, un livre d’amour, de désirs, de tentations et de corruptions, un livre qu’on ne peut lâcher qu’à la sept-cent dix-neuvième page. Tremblez Dr. House, Kay Scarpetta, et autres Experts en fariboles, voici Ci, le lecteur de cadavres qui rend ses lecteurs heureux. Et même plus.
*Le Lecteur de cadavres, d’Antonio Garrido. Éditions Le Livre de Poche. En librairie depuis le 3 juin 2015.