Partir.

Partir

84 degrés Farenheit aujourd’hui sur la côte Est. Un orage qui menace. L’humidité. Le bruit des ventilateurs. La climatisation. Et la boisson nationale, qui rafraîchit tout le monde dans le General Store d’Ally, le premier ouvert sur cette île, en 1858.
Et c’est dans un été anglais de même chaleur qu’Emily décide de partir. De tout quitter. De changer de nom. De vie. D’histoire. De passé. Elle disparaît sans explication.  Sans carte bleue. Sans téléphone. Sans rien.
J’adore ce thème de la disparition depuis la lecture de La Fuite de monsieur Monde, de l’immense Simenon, et du superbe deuxième roman de Douglas Kennedy : L’Homme qui voulait vivre sa vie.
Partir* rejoint ce mythe d’un ailleurs meilleur, cette sublime illusion de « The grass is greener », cette chance qui nous est donnée de pouvoir tout recommencer. De renaître à nous même. Mais les démons savent être patients. Un  joli « page turner » d’été, qui commence dans le noir du chagrin, et s’achève dans le rose de l’apaisement.

* Partir, Tina Seskis. Editions du Cherche-Midi et en… Kindle.