
Sans titre, c’est le titre qu’on trouve parfois en bas à droite d’un tableau parce que, s’il a été inspiré par le sujet, les couleurs, la technique, le peintre ne l’a pas forcément été pour les mots. Contrairement à Valérie Gans qui nous en régale dans son nouveau livre qui a justement pour titre Sans titre*, puisque son histoire se déroule dans le milieu de l’art, des marchands d’art et des artistes, des génies et des margoulins.
Mais au delà de cet épatant décor, ce que Valérie (dé)peint à merveille, c’est l’âme humaine, ses tourments, sa capacité à se défaire de son humanité justement. Sans titre est une fresque joyeuse, un réel entertainment comme Douglas Kennedy, notamment dans Les désarrois de Ned Allen, le manie si bien, sur nos bassesses et nos grandeurs, sur notre art de survivre, même au détriment des autres, même au détriment parfois de l’amour. Cruel et jubilatoire !
*Sans titre, de Valérie Gans. Éditions Jean-Claude Lattès. En librairie depuis le 4 avril 2018.




Valérie Dumange ne fait rien comme les autres : elle s’intéresse aux gens. Mais attention. Pas aux people ni aux stars ou aux héritières transies qui aiment soudain leur père mort, non. Elle s’intéresse aux vraies gens, ceux qu’on appelle curieusement les petites gens et nous offre vingt-et-un portraits de femmes* qui, toutes, ont porté et réalisé un projet professionnel – d’un magasin d’optique à une cave à vins, d’une concession automobile à un coffee shop.
Voici un livre joyeux, poétique et tonitruant sur le malheur.