Au-dessus du volcan.

On prit du vin, beaucoup de vin, on s’enivra de paroles chaleureuses, de partages de lectures (…). On parla beaucoup d’Erri De Luca qui écrivit tant sur Naples, d’Alain Delon et de Marcello Mastroianni (…). (Page 73).
Voilà. Le décor est planté. Naples. Les livres. Les films, La Piscine, Stromboli. La chaleur. Les corps. Le volcan. La sensualité des braises. Les corps enflammés. La passion. Celle d’Ada, la quarantaine, pour Eva, la vingtaine. L’une fauve, l’autre feu. Une peau de bronze contre une peau de porcelaine. La beauté d’une toile de Raphaël. Deux flammes qui s’entortillent jusqu’à se consumer et tout brûler sur leur passage. Et lorsque viennent les cendres, elles dessinent, vous verrez, un hallucinant paysage.
C’est cette coulée de lave et de désir que nous délivre Adeline Fleury dans Les Frénétiques*, un texte d’une sensualité affolante dans cette baie de toute beauté. Un roman à contre-courant des colères d’aujourd’hui. Un livre libre.

*Les Frénétiques, d’Adeline Fleury, aux éditions Julliard. En librairie depuis le 3 mars 2022.