Voyages, voyages.

C’est l’été. Et avec lui les envies de voyages, de dépaysement, de découvertes. Mais voilà. Le pass sanitaire complique les choses (on a vu une chute de plus de 50% au Festival d’Avignon dès son entrée en scène), et notre chère liberté d’aller et venir là où nous poussent nos ailes est furieusement compromise. Heureusement, on peut voyager de son canapé, de sa chambre, de son lit et c’est ce que nous proposent ces deux livres épatants. L’un, Cueilleur d’essences, m’a mené en Andalousie sur les traces du ciste, en Haute Provence et m’a submergé de lavandes, à Shipka où je me suis enivré de roses de Bulgarie, en Inde, à Grasse, au Pérou et au Salvador, en Guyane et à Madagascar (sur les traces de la vanille qui parfume divinement les fameuses gaufres de chez Méert), un fabuleux voyage autour du monde pour 18, 50 € à la recherche des senteurs parfaites qui font les parfums les plus parfaits d’aujourd’hui. L’autre, Le long du Luxembourg, m’a fait voyager dans le temps, de 1913 à 1885, année de la mort du grand Hugo, au Luxembourg, château et jardins; m’a fait rencontrer des femmes inoubliables, Anne de Bretagne, Jeanne d’Albret, Blanche de Castille (…) et Marie de Médicis à l’origine de toute cette fabuleuse aventure. Je viens de rentrer de ces deux extraordinaires voyages, comblé, heureux, certes toujours aussi pâle qu’au départ, mais chacun le sait, bronzer est mauvais pour la peau, juste bon pour le mélanome.

*Cueilleur d’essences, Aux sources des parfums du monde, de Dominique Roques et Le long du Luxembourg, d’Elvire de Brissac. Tous deux chez Grasset.